Dévasté par le remords», Jérôme Cahuzac avoue
Récit+documents L'ex-ministre du Budget a été entendu par les juges, devant lesquels il a reconnu posséder un compte à l'étranger. Il a été mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale. ... Par LIBERATION
L’ancien ministre du Budget Jérome Cahuzac a été mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale, a annoncé son avocat à l'AFP. Une enquête préliminaire avait préalablement été ouverte pour les mêmes motifs. L'ex-ministre a été entendu par les juges d’instruction chargés de l’enquête sur ses comptes présumés en Suisse et à Singapour, devant lesquels il a reconnu avoir détenu un compte à l'étranger.
«Ce compte n’a pas été abondé depuis 2001 et l’essentiel de ses revenus provenait de son activité de chirurgien et accessoirement de son activité de consultant», a déclaré son avocat, Me Jean Veil, à l'AFP.
Il aurait reconnu devant les juges qu’il est toujours titulaire dans une banque à Singapour d’un compte affichant un solde de plus de 500 000 euros ouvert dans une succursale de l’établissement suisse Reyl et Cie, après avoir fermé un premier compte à la banque UBS en Suisse à la fin des années 2000, affirme de son côté le Canard Enchaîné.
Sur son blog, Jérôme Cahuzac a publié dans l'après-midi ses aveux, et son un mea culpa : «A Monsieur le Président de la République, au Premier Ministre, à mes anciens collègues du gouvernement, je demande pardon du dommage que je leur ai causé. A mes collègues parlementaires, à mes électeurs, aux Françaises et aux Français j’exprime mes sincères et plus profonds regrets. Je pense aussi à mes collaborateurs, à mes amis et à ma famille que j’ai tant déçus. J’ai mené une lutte intérieure taraudante pour tenter de résoudre le conflit entre le devoir de vérité auquel j’ai manqué et le souci de remplir les missions qui m’ont été confiées et notamment la dernière que je n’ai pu mener à bien. J’ai été pris dans une spirale du mensonge et m’y suis fourvoyé. Je suis dévasté par le remords.»
DR
POLíTICA
Estávamos a 1 de Abril de 2011, apenas a dois meses de um novo Governo assumir o rumo do País, quando Passos Coelho, actual primeiro-ministro e na altura candidato ‘laranja’ a São Bento, afirmou perante uma jovem plateia de estudantes de uma escola de Vila Franca de Xira que já tinha ouvido “o primeiro-ministro [José Sócrates] dizer que o PSD” queria “acabar com muitas coisas e também com o 13º mês”.
“Mas”, acrescentou Passos, “nunca falámos disso e isso é um disparate”, recorda hoje o jornal i. Acontece que, apenas alguns meses depois de chegar a São Bento, o Governo de Passos aplica uma sobretaxa sobre os subsídios de Natal dos funcionários públicos e, um ano depois, o corte do 13º mês acabou mesmo por avançar.
Também nesta circunstância, Passos Coelho assegurava que “toda a austeridade” seria feita “pelo Estado (ao nível da despesa) e não pelos portugueses (do lado da receita)”, afastando “mais aumentos de impostos”, até porque, como o próprio escreveu no seu livro ‘Mudar’, isso pode conduzir “à contracção da actividade económica”.
O advogado e jurista, José Miguel Júdice, acredita que a mentira “faz parte do ADN do político” e “votamos nos políticos que nos mentem e não nos que nos dizem a verdade”. No mesmo sentido, e também ao jornal i, o politólogo António Costa Pinto entende que a “sociedade portuguesa já dá o desconto” e já se habituou a que “as promessas não sejam cumpridas”.